Pour aborder correctement un tirage, il vous faut dans un premier temps déterminer quelles sont les cartes qui vont améliorer votre jeu et combien d’entre elles sont encore susceptibles de sortir.

Pour chaque flop, vous devez être de capable de calculer vos outs pour vous assurer que le fait de payer une mise est correct.

Imaginons que votre main soit As et 5 de pique sur un flop 3 de pique 4 de Carreau et Valet de pique.

Les mains qui améliorent votre main sont: Les 2, pour une quinte = 4 cartes. Les as, pour une top-paire = 3 cartes. Tous les piques restants pour une couleur = 8 cartes (le 2 de pique est déjà compté).

8+4+3= 15 outs.

(Vous pouvez consulter l’article consacré aux cotes pour d’autres exemples de calcul d’outs.)

Grace au tableau suivant, il vous est possible de convertir votre nombre d’outs après le flop en probabilité d’en toucher un.

Concernant l’exemple précédent, on voit qu’avec 15 outs vous avez 54% de chances de trouver un out en voyant la turn et river et 32% pour la turn ou la river seules.

Pour vous simplifier la tâche en situation réelle, voici une petite astuce: Vous multipliez vos outs par 2 pour obtenir le pourcentage d’amélioration à la turn, et par 4 pour le pourcentage d’amélioration à la turn et à la river.

Ce calcul n’est évidemment pas très précis mais il vous aidera pour prendre les meilleures décisions sur le vif.

Nous pouvons distinguer deux catégories principales de tirages: le tirage quinte et le tirage couleur.

A ceux-ci, il est possible de rajouter les overcards: cartes privatives supérieures au flop qui offre une paire supérieure en sortant à la turn ou au flop. Elles sont ainsi ajoutées aux outs.

Voici les 9 différents tirages possibles au flop avec le nombre d’outs correspondants.

Pour éviter de vous retrouver en difficulté au flop puis à la turn en devant payer des mises importantes pour compléter un tirage, il est parfois recommandé de reprendre l’initiative et ne pas subir le coup.

En jouant vos tirages intéressants de manière trop passive, vous risquez deux choses :

• Rendre votre main trop lisible pour votre adversaire. Celui-ci sera donc tenté de miser plus fort pour vous prendre plus de jetons, même avec une main faible.

• Limiter la valorisation de votre main si votre tirage rentre. En vous montrant plus agressif sur un tirage, vous faites grossir le pot tout en masquant la force de votre main.

Au-delà de ces deux éléments, il vous reste en plus la possibilité de faire coucher votre adversaire sur vos mises successives. Votre agressivité peut ainsi vous permettre de remporter le coup sans forcément avoir trouvé l’un de vos outs.

Nous conseillons cependant de ne miser que sur des tirages forts, c'est-à-dire ceux pour lesquelles vous avez le plus de cartes améliorantes. Lorsque votre tirage est moyen ou faible mais que la cote du pot est intéressante (voir article consacré), il est préférable de rester passif et simplement payer les mises adverses.

En combinant cet article à celui consacré aux cotes, vous ne devriez plus commettre d’erreurs en jouant vos tirages.

L’essentiel est de payer un prix acceptable (cote positive ou EV+) au regard de ce que les probabilités d’amélioration indiquent.

Mal jouer vos tirages peut vous coûter beaucoup de jetons. Utilisez les tableaux proposés pour vérifier statistiquement que le risque pris est valable et éviter les paris perdants.

Sachez enfin que les tirages offrent une cote implicite importante (voir la conclusion de l’article sur les cotes). Si vous touchez l’un des outs qui complètent votre tirage, vous allez pouvoir gagner plus d’argent sur le ou les tours d’enchères suivant. Ces jetons supplémentaires peuvent être pris en compte dans vos prises de décisions.

Afin de compléter cet article, découvrez nos vidéos pédagogiques:

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